Les problèmes posés par le secteur du transport public urbain reviennent périodiquement dans l’actualité nationale dans le sens où ce domaine constitue, pour le plus grand nombre de citoyens, une préoccupation majeure et quotidienne.
C’est à ce titre, donc, que ledit secteur est détenu à près de 70 % par l’Etat avec une tutelle confiée, essentiellement, au ministère du Transport, chargé, officiellement, de doter le pays d’un système de transport global, tout en veillant à son bon fonctionnement afin d’en faire un facteur de développement économique et social.
L’intérêt porté à ce volet se situe, logiquement, au plus haut sommet de l’Etat avec les interventions du Président de la République qui, pas plus tard que vendredi 2 août 2024, a mis l’accent sur la nécessité de rechercher et trouver des solutions urgentes concernant le transport public en recevant la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, chargée du ministère des Transports.
Le Président de la République a appelé à l’acquisition urgente d’un certain nombre de bus et à l’élaboration d’une stratégie pour développer le service de transport public qui «constitue une souffrance quotidienne pour les passagers».
En effet, personne ne peut nier le spectacle des moyens de transport surchargés, souvent en retard ou en panne aux heures de pointe, ce qui constitue un calvaire évident, tout en laissant entrevoir un cumul de retards dans la mise à exécution de projets structurants en raison du manque de moyens.
Il n’en demeure pas moins que la mauvaise gestion, associée à une corruption avérée et mise à l’index par le Chef de l’Etat en personne, a conduit à ce grand désordre dans l’un des plus importants secteurs du pays tout au long de la sombre décennie, sans oublier les recrutements massifs et entachés de fraude et de corruption, l’absentéisme à grande échelle, le vol de matériel et d’autres dérives lors de l’acquisition de matériel roulant.
Il ne faut pas perdre de vue que suite à de précédentes vives critiques faites par le Président de la République concernant l’état actuel du transport public, des décisions d’urgence avaient été arrêtées lors d’un Conseil ministériel restreint tenu à la fin du mois de mars dernier
En bref, l’Etat semble déterminé à en finir, une fois pour toutes, avec ces tracasseries causées par un secteur aussi vital et mettre un terme au «cauchemar» vécu par bon nombre de citoyens à travers tout le pays.